Elle remonte à mon enfance, j’habitais à la campagne et j’étais fasciné par les voiles que je voyais à la télévision, je me demandais comment il était possible qu’elles flottent ainsi au vent. Malheureusement, les années sont passées trop vite et ce n’est qu’après mes 30 ans que j’ai pu prendre des cours sur le lac de Come.
Quel est votre meilleur souvenir ?
Le premier bateau que j’ai acheté, un Jeanneau.
Et en régate ?
J’aime la mer mais je ne régate pas beaucoup. Je garde un excellent souvenir d’une manche à 15 nœuds sur le vieux gréement Bona Fide pendant les Régates Royales de Cannes il y a quelques années.
De quelle réalisation êtes-vous le plus fier ?
De la restauration d’Eilean, un ketch construit par le chantier Fife en 1936 et rapporté d’Antigua par Panerai en 2006 pour être intégralement rénové dans la plus pure tradition. Il nous a fallu deux ans et demi pour redonner tout son éclat à son élégance sobre, pendant lesquels j’ai beaucoup appris. C’est un symbole de l’amour de la mer que seule la voile réussit à exprimer.
Quel serait votre rêve ultime ?
Un tour du monde en monocoque, pour connaitre toutes ses mers et y faire des rencontres de l’autre côté de la planète. En prenant le temps de m’arrêter où bon me semble et aussi longtemps que j’en ai l’envie.
Que pensez-vous de la 34e AC ?
Je n’en pense rien, je ne la suis même pas. Ils ont réduit une tradition à néant.
En quoi cette passion influence-t-elle votre activité professionnelle ?
On ne peut pas parler d’influence, je distingue bien les deux. J’ai la chance de pouvoir m’occuper d’une marque fortement liée à la mer et je mets à son service ma connaissance de ce milieu. Même si c’est agréable, c’est du travail. Ce dernier s’arrête quand je suis à bord de mon bateau.