D’entrée de jeu, le Chef triplement étoilé du V souligne que l’axe temporel est incontournable dans la gastronomie, aussi bien dans ses créations, ses préparations mais aussi dans l’histoire de ses plats. Ces derniers sont certes des créations éphémères mais deviennent des souvenirs indélébiles, des garde-temps sentimentaux qui nous accompagnent une vie durant. Le Chef Le Squer a toujours eu un attrait marqué pour les montres, surtout dans les étapes étoilées de sa vie professionnelle qui furent marquées à chaque palier d’une nouveauté.
Quelle fut votre première montre ?
De mémoire, dans ma prime jeunesse professionnelle, je me rappelle mon attachement à une Seiko de plongée. Etant Breton, l’eau, l’océan est un élément incontournable de ma vie et cette montre acier, masculine, étanche, au design épuré me convenait parfaitement.
Pour célébrer votre première étoile, qu’avez-vous choisi ?
A cette époque je commandais les cuisines du Café de la Paix, j’étais terriblement attiré par les modèles Reverso grande taille de Jaeger-LeCoultre, je me suis donc fait ce plaisir pour ce premier succès. Je la porte encore, elle me rappelle l’importance de la résilience, du travail bien fait, pour toujours aller de l’avant.
Et pour la deuxième étoile, alors que vous étiez encore au Café de la Paix ?
Je devais être en avance sur mon temps (rires) car n’étant pas encore quarantenaire, je me suis offert une Rolex Submariner. Il y avait cette impression du durabilité, de sérieux, de Swiss Made incontournable. Elégante, sportive, je dirais aussi facile à porter, elle m’a porté chance pour la suite.
Et pour votre première consécration avec 3 étoiles chez Ledoyen ?
Je restais toujours attaché au savoir-faire horloger suisse et cette fois, c’est une Piaget Protocole XL or blanc qui captiva mon poignet. Le design rectangulaire me plut immédiatement, il y avait de la force et de la discrétion en même temps. C’est une de mes montres préférées.
Votre arrivée au V accompagnée d’une nouvelle troisième étoile méritait une autre montre alors ?
Oui, c’est une sorte de rituel. Vous le savez la gastronomie a ce niveau d’excellence qui demande de l’énergie et du temps et surtout l’obligation de le respecter pour soi, pour ses plats, ses équipes et surtout ses clients. M’offrir une montre, c’est sans doute une douce façon d’amadouer le temps qui depuis le début de ma carrière est finalement devenu une sorte d’ami. J’ai donc choisi une nouvelle Piaget Emperador Coussin, d’ailleurs je la porte aujourd’hui…