Audace, et retenue
Les salons de janvier ont donc ouvert leurs portes dans un contexte très positif. Au Salon international de la haute horlogerie, les marques ont fait preuve à la fois d’audace et de retenue. D’audace car les manufactures ont dévoilé plusieurs garde-temps compliqués mettant en valeur leur degré de maîtrise. A. Lange & Söhne avec sa Lange 1 Tourbillon Quantième Perpétuel, Jaeger-LeCoultre avec son Duomètre à Sphérotourbillon ou les deux versions de la Poetic Wish de Van Cleef & Arpels ont été autant de surprises au fort contenu horloger. Et de retenue car de façon générale les marques ont privilégié des designs épurés et simplifiés, et éliminé les versions tape-à-l’œil ou trop démonstratives. A noter la présence de dragons chez presque tous les exposants. Puissance commerciale de l’Asie oblige, le mythique animal, sous la protection duquel 2012 est placée, ornait nombre de cadrans.
Indépendants
Autre manifestation d’importance, le GTE – Geneva Time Exhibition – se tenait pour la première fois dans un nouveau lieu, l’Espace Hippomène. Vaste et contemporain, il offrait un cadre de qualité pour plusieurs marques indépendantes désireuses de dévoiler leurs créations. Si le nombre de participants était moins élevé que précédemment à cause, entre autres, de la proximité de Baselworld dans l’agenda, ils offraient plusieurs pièces de premier ordre. A commencer par exemple par le Quantième perpétuel des Ateliers de Monaco. Disposant d’un sélecteur de fonctions, toutes les indications du calendrier sont aisément réglables via la couronne. Heritage Watch Manufacture s’est aussi distinguée avec sa Viator, une déclinaison intégrée de son calibre original offrant un second fuseau horaire lui aussi facilement réglable. Le garde-temps sera d’ailleurs récompensé du Superwatch Award décerné par les organisateurs du salon en partenariat avec le magazine Plaza Watch pour sa qualité technique et esthétique.
Distribution
Ce début d’année a aussi été marqué par l’émergence d’un phénomène jusqu’alors diffus : la prise de contrôle en direct de leur distribution par les groupes, en particulier Richemont. Ayant dénoncé leurs contrats avec des détaillants importants au niveau mondial, plusieurs marques ont confirmé vouloir intensifier l’ouverture de boutiques en propre. Une tendance qui convient pourtant à plusieurs acteurs de la vente car ils disposent désormais de plus de libertés dans leurs approches commerciales. Pour exemple, la boutique Maverick récemment ouverte au sein de l’hôtel Kempinsky de Genève. Focalisée sur les marques indépendantes et des grands noms de l’horlogerie, elle aurait connu un début d’année flamboyant.