MB&F By Chronopassion : Horological Machine

Legacy Machine N° 1

Boitier: or rose ou gris 18 carats, 65 composants, dôme en verre saphir sur le sommet a et verre saphir sur le fond avec traitement antireflet des deux côtés Diamètre: 44mm Mouvement: mécanique à remontage manuel (45h de réserve de marche), tridimensionnel, entièrement développé pour MB&F par Jean-François Mojon et Kari Voutilainen, balancier de 14 mm avec 4 vis de réglage traditionnelles flottant sur le mouvement et les cadrans, 279 composants Fonctions: heures et minutes : 2 zones horaires totalement indépendantes sur  2 cadrans ; réserve de marche par indicateur vertical Bracelet: alligator noir ou brun cousu à la main avec boucle ardillon en or

 

Horological Machine No3 ReBel

Boitier: or gris 22 carats traité PVD noir, 57 composants Taille: 47 mm x 50 mm x 16 mm Mouvement: mécanique à remontage automatique (45h de réserve de marche), tridimensionnel, entièrement développé pour MB&F par Jean-Marc Wiederrecht), rotor mystérieux en or rose 22 carats en forme d’astéro-hache, 304 composants Fonctions: Heure et indicateur jour/nuit sur le premier cône, minutes sur le second, date autour du mouvement Bracelet: alligator noir cousu à la main avec boucle déployante spécifique en or 18 carats et titane.

Certaines marques ne laissent personne indifférent, certaines rencontres non plus. Or l’ADN de MB&F (Maximilien Busser & Friends) se constitue de rencontres, sa collection d’OVNI, son univers d’ET. Le big bang entre Maximilien Busser et Laurent Picciotto, fondateur de la caverne d’Ali Baba mécanique Chronopassion* ne pouvait qu’illuminer la planète horlogère. Adepte de la toute première heure des garde-temps à astero hache (voir la HM3 Rebel), le rocker de la haute horlogerie est resté fidèle aux Horological Machines de MB&F, qui le lui rendent bien. En effet seuls trois détaillants-pionniers dans le monde entier s’étaient déclarés partants pour commander la première HM avant même de la voir : John Simonian à Los Angeles, Michael Tay à Singapour et Laurent Picciotto à Paris. Dévoilée en 2012, l’idée de la Legacy Machine N° 1 a germé lorsque Maximilian Büsser a commencé à se demander ce qui serait arrivé s’il avait vu le jour en 1867 plutôt qu’en 1967. « Les montres-bracelets apparaissent dans les premières années du XXe siècle et j’ai envie de créer des machines tridimensionnelles pour le poignet. Mais mes sources d’inspiration – Goldorak, Star Wars, avions à réaction – n’existent pas encore. J’ai par contre les montres de poche, Jules Verne et la Tour Eiffel. A quoi va donc ressembler ma Horological Machine de 1911 ? Elle va être ronde et tridimensionnelle : la Legacy Machine N° 1 était née. » Ainsi, quand le regard traverse le dôme de saphir de la LM 1 pour contempler la fantasmagorie micromécanique qu’il recouvre, comment ne pas songer au Capitaine Nemo découvrant la mythique cité de l’Atlantide? L’affichage de la réserve de marche en trois dimensions n’évoque-t-il pas un sextant de marine ? Le pont qui s’élance au-dessus du cadran auquel est suspendue le généreux balancier flottant n’est il pas inspiré de la Tour Eiffel ? Quoiqu’il en soit, d’impeccables côtes de Genève, des chatons et des ponts en or au poli spéculaire, parfaitement biseautés selon des angles intérieurs choisis (qui ne peuvent être réalisés à la machine) illustrent dans le style du XIXe siècle la subtile décoration d’un mouvement sans parei. Le calibre de la Legacy Machine N° 1 porte fièrement le nom de ses deux auteurs, deux nouveaux venus dans la galaxie des Friends : Jean-François Mojon (couronné Meilleur horloger concepteur au Grand Prix d’Horlogerie de Genève 2010) et Kari Voutilainen (célèbre horloger indépendant qui signe là son premier mouvement pour un tiers).

Première mondiale : l’indicateur de réserve de marche vertical de la LM1 est commandé par un différentiel ultraplat doté de roulements à billes en céramique qui rend possible une complication plus mince et un mécanisme plus robuste et plus résistant. Autre prouesse inédite, le réglage totalement indépendant des deux zones horaires. Alors que la très grande majorité des mécanismes à deux zones horaires ne permettent qu’un ajustement indépendant des heures (rarement à la demi-heure), la Legacy Machine N° 1, autorise le réglage séparé des heures et des minutes, sur chaque cadran, selon le bon vouloir de l’utilisateur. Autre clin d’œil d’ailleurs au siècle dernier, ces deux cadrans reflètent très clairement l’esprit des montres de poche. Nul doute que d’autres Legacy Machines verront le jour, d’inspiration séculaire.

Plus classique pour MB&F donc nettement moins classique pour la sphère horlogère, le mouvement de la HM3 Rebel a été littéralement retourné pour offrir une vision entièrement dégagée sur le rotor « astéro-hache » en or massif, l’emblème de MB&F, et la célérité des oscillations du balancier. Ce rotor mystérieux semble défier les lois de la physique en arborant une symétrie parfaite plutôt que la traditionnelle masse oscillante décentrée. Cette prouesse technique est obtenue par l’affinement de la partie inférieure de l’un des bras du rotor, qui le rend aussi mince qu’une lame de rasoir afin d’en réduire la masse. Les deux cônes tridimensionnels permettent de lire l’heure d’un seul coup d’oeil, devant un ordinateur comme au volant. Les informations pour l’indication des heures et des minutes qu’ils affichent sont transmises par des roulements à billes en céramique à des aiguilles découpées au laser. Cette série limitée ReBel traitée PVD de la HM3 se destine avant tout aux adeptes du port de la montre à droite. L’exclusif a trouvé ses maîtres.

 

 

Qui irait s’imaginer que Laurent Picciotto, (gauche) fondateur de Chronopassion, est également ambassadeur de la Fondation de la Haute Horlogerie et intervient lors de la cérémonie de remise des prix du très prestigieux Grand Prix d’Horlogerie de Genève ? (droite) Maximilien Busser, fondateur de MB&F, décrit la genèse de la Legacy Machine N°1 et son fonctionnement sur www.chronopassion.com

 


Rédacteur en chef des magazines GMT et Skippers dont il est le cofondateur depuis 2000 et 2001, Brice Lechevalier est aussi à la tête de WorldTempus depuis son intégration dans la société GMT Publishing, qu’il dirige en tant que co-actionnaire. Il a par ailleurs créé le Geneva Watch Tour en 2012 et conseille le Grand Prix d’Horlogerie de Genève depuis 2011. Côté nautisme, il édite aussi le magazine de la Société Nautique de Genève depuis 2003, tout en étant membre fondateur des SUI Sailing Awards (les prix officiels de la voile suisse) depuis 2009 et du Concours d’Elégance de bateaux à moteur du Cannes Yachting Festival depuis 2015.

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